jeudi 28 mars 2013

4 - Ce qu'en a dit la presse de1995 à 1999


et ce qu'en ont dit les autorités culturelles et religieuses de la place.



Rappel des prolégomènes



Ce blog retracera l'histoire du Rayon Vert de Strasbourg relatée à travers les nombreux articles de presse que j'ai collectionnés depuis 1983, en fait plus de mille, et les publications scientifiques et autres qui lui ont été consacrées. 


Mes recherches et réflexions sur les cathédrales ont débuté au cours de mon service militaire effectué en 1963-1964 à Colmar. J'avais pour m'occuper l'esprit deux passions, les nombres premiers et les cathédrales. Pour les nombres premiers, je m'étais mis en tête de mettre au point, à partir de l'étude des triplets pythagoriciens, une méthode permettant de prévoir le nombre premier N+1 à partir du nombre premier N. Les recherches ont été longues et n'ont évidemment pas abouti. J'ai néanmoins pu comprendre que si une telle méthode pouvait être trouvée un jour, elle serait graphique et utiliserait les deux dimensions d'un plan. À l'armée je n'étais pas équipé pour poursuivre de telles recherches. Je les ai donc reportées à plus tard, mais ne les ai jamais reprises. Et pour cause.

Ma deuxième passion, les cathédrales, était plus compatible avec mon service militaire car elle se résumait à la lecture de tout se qui me tombait sous la main traitant du sujet. Mes lectures s'accompagnaient toujours de longues heures de réflexions pour comprendre ce qui en fait me préoccupait: "Pourquoi les cathédrales ont-elles cette forme très particulière et cette forme a-t-elle en elle-même du sens ?" 

À la fin du service je n'avais rien trouvé dans mes lectures qui répondit à la question mais je commençais à avoir une petite idée de ce qui pourrait constituer la réponse. Je continuai donc à réfléchir pour préciser cette explication que je sentais à portée de main.

Après mon service militaire je fus embauché comme ingénieur-conseil à Colmar dans un bureau d'étude de VRD (Voirie et réseaux divers). Et ma première promotion interne, chef d'agence, me conduisit à Strasbourg pour y occuper mes nouvelles fonctions.

Dès 1967 j'habitais à Illkirch-Graffenstaden. La chance me souriait  puisque Strasbourg a une cathédrale extraordinaire. Mes recherches allaient dorénavant progresser à pas de géant avec cet "objet d'étude", une Notre-Dame, à disposition tout à côté.

La mise au point de ma théorie qui expliquait la forme des cathédrales par la forme du  modèle dont se sont inspirés les bâtisseurs, une dame en chair et en os, avançait régulièrement jusqu'à ce que je réalise qu'à l'intérieur d'un corps humain il faut la fonction temps. Elle est matérialisée bien souvent par la présence dans ces monuments d'une horloge astronomique plus ou moins sophistiquée. Mais j'avais entendu dire qu'à Chartres il y avait un rayon blanc qui, le jour de la Saint Jean d'été le 24 Juin, passe sur un clou fiché dans le sol. Ce dispositif, à mes yeux, symbolisait parfaitement la fonction temps d'autant plus que la Saint Jean est très proche du solstice d'été.

Et me voila parti à la recherche de son équivalent à Strasbourg. Mes visites à la cathédrale aux environs du 21 Juin furent nombreuses. Elles durèrent quelques temps jusqu'à ce que j'eusse la conviction qu'il n'y avait rien de ce genre à Strasbourg.

Ma formation d'ingénieur-géomètre me suggéra de mener mes recherches, non plus au solstice d'été où rien ne se passait, mais aux équinoxes. Et là en 1971 / 72, "bingo". Il y avait bien à Strasbourg quelque chose qui ressemblait, du moins dans le principe, à ce qu'il y avait à Chartres. À Strasbourg en période d'équinoxe une lumière verte se manifeste sur le tablier de la chaire.

Ma certitude ne fut pas fondée d'emblée car le soleil n'étant pas particulièrement disposé à m'aider il fallut attendre trois ou quatre ans pour acquérir la certitude que le phénomène existait bien, qu'il se répétait régulièrement, qu'il était précis et spectaculaire. Je ne pouvais consacrer à ces vérifications qu'une partie de mes samedis et / ou de mes dimanches. Je devais faire avec cette contrainte et admettre que si le soleil était absent, la journée c'est-à-dire en fait la semaine, était perdue pour ces vérifications si indispensables.

Cette certitude enfin acquise, je pus poursuivre la mise au point de ma théorie présentant les cathédrales comme la construction, à l'échelle, d'une femme couchée sur le dos jambes dressées vers le ciel.

La mise au point de ma thèse prit un certain temps car présenter et défendre cette théorie en public n'allait pas de soi, il fallait par avance pouvoir répondre à toute question pertinente. De plus, quel accueil lui serait réservé ? Quelles critiques allaient pleuvoir ? Quelles oppositions allaient s'activer ? Qu'en dirait la faculté ? Qu'en penserait l'Église ? Ne vais-je pas finir sur le bûcher comme me le prédisaient mes proches et mes amis ?

Les contacts divers que je prenais me réservaient un accueil souvent poli mais sans plus. Certains, rares, osaient me dire en riant que peut-être il faudrait que je me fasse suivre par un psy quelconque.

Mais un jour Henri Vincenot lui-même, en m'écrivant: "le chemin est ouvert, il faut aller jusqu'au bout", m'encourageait à poursuivre et me donnait des pistes pour publier. En attendant de trouver un éditeur, il me conseillait de collectionner les articles qui abordaient le sujet que j'étudiais, pour pouvoir mesurer l'intérêt qu'il pouvait présenter pour le grand public en général et la presse elle-même en particulier. Il soulignait qu'une bonne idée pouvant être copiée et vous être "volée" sans difficulté aucune avant publication, le "press-book" ainsi constitué pourrait en cas de besoin faire office de début de preuve de paternité.

C'était parti comme on va le voir.

Parmi plus de mille articles collectés au fil des ans, j'ai choisi les plus caractéristiques pour les rassembler par année. Sont notamment publiés ci-dessous les articles et documents cités dans le message
fin-d-une-polemique-et-droit-de-cite-pour-le-rayon-vert.html, qui couvre la période allant jusqu'à l'année 2010.

Pour les articles parus depuis cette date, se reporter au message

1995


En début d'année sort un livre qui classe le rayon vert dans les cadrans solaires.


Dans un article des DNA datées du 21.05, et à propos de "l'Église-Mère", l'archiprêtre Eckert regrette, en référence au "Livre", que l'ésotérisme puisse parfois masquer la transcendance.

Chacun son truc pourrait-on dire sans offenser personne.





La revue "Percussion" parle du rayon vert.






Suite à une communication sur le péché originel vu par Michel-Ange que j'avais présentée, l'AFP prépare deux dépêches qui ne seront jamais publiées.


Censurées, oui mais pourquoi et par qui?






Dépêches censurées peut-être faute d'avoir su où les classer, dans l'histoire de l'art ou du cochon.




La fresque de Michel-Ange au plafond de la Chapelle Sixtine au Vatican. On ne doit pas s'ennuyer dans les conciles.



Des détails évocateurs et explicites qui dérangent.

1995

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1996


À l'occasion de la rénovation du bar "Le Minotaure", le rayon vert devient une épreuve initiatique débouchant sur une vision de la flêche de la cathédrale.






Le nouvel hémicycle du Parlement Européen s'offre une copie du rayon vert.







Au printemps, dans "L'Alsace", Victor Beyer, en grand spécialiste et en sa qualité de co-président de la section française de Corpus Vitearum (sic), affirme que le rayon vert est une "coïncidence poétique".

Ce doit être pour cette raison qu'il ne l'avait pas vu. Pour cette raison aussi peut-être, comme nous le verrons plus loin, que des ancêtres du Christ (plus de 30%) ne sont pas positionnés correctement dans la généalogie qui décore le triforium, bien que cet expert ait écrit savamment sur les vitraux de la cathédrale de Strasbourg et peut-être même dirigé les travaux de remise en place de ces pauvres ancêtres. 
Les vitraux des cathédrales françaises sont entre de bonnes mains. Ouf!




Pendant ce temps, aux antipodes aussi on suit les aventures du rayon vert.




En septembre le rayon vert est toujours au programme dans la brochure officielle des "Journées Portes Ouvertes dans les M.H.".




Mais incident avec les membres du Conseil de Fabrique qui  menacent de faire appel à la police pour "trouble à l’ordre public".

Pour calmer les esprits, en accord avec la quarantaine d’auditeurs qui suivent mon exposé devant la chaire, je sors terminer sur les parvis mes explications relatives au rayon vert.






En décembre la Grande Loge de France s'intéresse aussi au rayon vert.






1996

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1997


Dans le livre "Les chemins de lumière", l'auteur évoque l'avenir du rayon.






En juin, à l'occasion de la sortie de "La cathédrale de Strasbourg" aux éditions "Zodiaque", un des auteurs la compare à une "grande dame".


Et il ne croit pas si bien dire, c'est une femme de taille 1,55 mètre construite à l'échelle 1000/7. C'est très grand en effet.








Suite à l'incident avec les membres du Conseil de Fabrique lors des Journées Portes Ouvertes de 1996, je rencontre les responsables de la DRAC.


Et la DRAC prend ses distances.






Puis l'archevêque, sans m'avoir entendu comme il l'a lui-même proposé à la DRAC, fait volte-face.

On mesure à ce comportement inacceptable, le degré de considération de certains membres du clergé pour leurs ouailles.
Bien fait pour elles !




À l'équinoxe d'automne, comme on pouvait s'y attendre après ces deux revirements, le rayon vert ne figure plus au programme officiel des Journées Portes Ouvertes dans les M.H.  et la campagne de dénigrement reprend.

Le conseil de fabrique diffuse à l'intérieur de la cathédrale un prospectus datant de Mars 97 comportant des informations erronées. Le document émane certainement du bien-pensant qui s'est déjà fait remarquer en affichant son ignorance, (confusion de Juda avec Phares). Voir à ce sujet l'article publié dans le Bulletin ADMG (Ad Majorem Dei Gloriam), N° 5 de septembre 1992, reproduit plus haut sous 1990-1994.



En effet à la lecture du tract on découvre que le rédacteur BGR (?) ne sait pas lire la généalogie représentée au triforium. Il confond Juda le père, avec Phares le fils, tout comme Bruno Royet précédemment. En fait, BGR c'est lui comme on pouvait s'en douter.


Pourtant il aurait suffi de se reporter au dernier ancêtre de cette généalogie "ascendante", pour constater que l'inscription "qui fuit Juda" se rapporte bien à Phares, le fils, mais qu'elle est tout entière positionnée au-dessus de la tête du père, Juda représenté en-dessous.


"Esron issu de Phares, issu de Iuda, issu de Iacob"
La généalogie se lit de droite à gauche.

Explications:

L'inscription au-dessus du premier personnage représenté après Dieu, "qui fuit Adam", signifie "issu de Adam". On parle donc de Seth son fils représenté à sa gauche, (à droite pour l'observateur). Elle ne permet aucune contestation. Et s'il y avait malgré tout encore un doute, en se reportant à l'autre extrémité de la généalogie on y trouverait la confirmation. 

Ainsi, à côté du vitrail de Jésus, à gauche pour l'observateur, et pour le personnage représenté, à sa droite, se trouve Ioseph qui n'a pas la mention "qui fuit", parce que Jésus n'est pas le fils de Ioseph. 

À gauche du vitrail de Ioseph se trouve un personnage au-dessus duquel est portée l'inscription "qui fuit Heli". "qui fuit" se rapporte donc à Ioseph,  et "Heli" se rapporte au personnage représenté en-dessous, le père de Ioseph. C'est valable évidemment aussi pour les 73 autres ancêtres représentés. C'est un peu compliqué, mais c'est incontestable.

Ce qui est contestable par contre, mais en parler est déjà blasphématoire, c'est la généalogie elle-même puisqu'il n'y a pas de lien de filiation paternelle entre Ioseph et Jésus. Ce n'est donc pas une authentique généalogie mais un tour de passe-passe présenté comme un miracle, de plus agrémenté d'un zeste de misogynie. En effet on aurait pu choisir de mentionner Marie, la mère moins contestée, à la place de cet époux bafoué. C'eut été possible puisque Marie descend elle aussi de David.

"L'hypothèse que la généalogie lucanienne serait celle de Jésus par Marie sa mère, fils ou descendant « d’Héli, de Matthat, … de Nathan, de David, de Jessé, …, d'Abraham, ... de Noé, ... de Seth, d’Adam, de Dieu. » a été défendue notamment par Annius de Viterbe au début du xvie siècle11. Il faut noter ainsi que :
  • Saint Irénée a affirmé à plusieurs reprises que Marie était elle-même descendante de David et que « C’est de Marie encore vierge qu’à juste titre il (Jésus) a reçu cette génération qui est la récapitulation d’Adam. »12. Dans le récit de l’Annonciation, l’ange dit à Marie : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père »13 ; Jésus ne peut être « fils de David » que par Marie, puisque quelques instants plus tard nous apprenions qu’il serait conçu du Saint-Esprit. Saint Irénée devait répéter que Marie était ce « sein de David », prédit par le psaume pour porter le Fils de Dieu14.
  • Dans le Talmud, Marie, mère de Jésus, est formellement identifiée comme « fille d’Héli »15,16. Héli, diminutif d’Eliacin (« Dieu élève »), pouvait être l’équivalent de Joachim (« Yahvé élève »), nom attribué par la tradition au père de Marie."     (Souce Wikipédia)
Mais alors ? Si on croit Saint-Luc (Vulgate Clémentine), Joseph est issu de Heli lui-même issu de Matthat. Si on suit bien Saint Irénée, Annius de Viterbe et le Thalmud, Marie est aussi fille du même Heli. Joseph et Marie sont donc frère et soeur. Dans ce cas rien de surprenant dans le fait que Marie soit restée vierge. Peut-être n'était-elle même pas mariée, mais seulement concubine ? Et l'hypothèse de l'inceste, quelqu'un y a pensé ?

Ci-dessous deux tableaux extraits de l'étude de Louis Tschaen, "À propos de l'ordonnance actuelle des vitraux du triforium", publiée en 1988 dans le"Bulletin de la Cathédrale de Strasbourg" N° XVIII, et qui m'ont amené à me poser ces questions.




On remarquera que Louis Tschaen a repéré dans la colonne (b) les ancêtres qui ne sont pas à la bonne place. Ainsi 28 d'entre eux, sur un total de 76, sont mal positionnés, soit près de 37%. Ce n'est pas glorieux pour le responsable de leur mise en place. Heureusement Juda est à sa place. Une possibilité de contestation de moins pour les grincheux.

Enfin une observation de plus pour nous remonter le moral :

 « Or, un rameau sortira de la souche de Jessé / un rejeton jaillira de ses racines. Et sur lui reposera l'esprit du Seigneur ». ISAÏE, (11-1 et 2) 


Le rayon vert, tel qu'il est réalisé, illustre à merveille cette prophétie de l'Ancien Testament. (rameau = vert, souche de Jessé = Juda, rejeton = le Christ, dont la tête est touchée par le rayon qui, ici, symbolise l'esprit du Seigneur, racines = le pied de Juda).



Les DNA du 23.09 relatent des réactions du public enchanté du spectacle.



En décembre le Fig-Mag se fend d'un article qui évoque le phénomène en termes très approximatifs.....



......et un ami me transmet un article qui présente le "Livre".

1997
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1998

La revue "Arts et Industries" récapitule quelques articles publiés.
Dans les DNA, Monseigneur Elchinger nomme la cathédrale "sa fiancée".

Félicitations, la descendance c'est pour bientôt?


La métaphore prospère.



L'équinoxe est annoncé.





Mais la cathédrale est fermée.

L'incident a du bon, dorénavant on ouvrira pour la circonstance, et l'entrée sera gratuite. Merci pour le geste.


N'est pas spécialiste qui veut.

L'auteur de l'article confond Juda avec Judas.


Au grand dam des profanes.



Simone Schultz, docteur en histoire de l'art, devrait citer ses sources, comme le veut la règle. L'expression "modelant le cou(p) de pied" permet de retrouver l'auteur de cette observation, et ce n'est pas elle. C'est une observation personnelle que j'ai communiquée à Louis Tschaen alors qu'il me montrait les clichés noir et blanc des M.H. L'expression "cou-de-pied", bien que vieillie, était encore utilisée par ma famille dans ma  Lorraine natale et je l'utilise toujours.
L'observation a été reprise dans l'article "La lumière verte équinoxiale de la cathédrale" publiée dans le N° XVII du "Bulletin de la cathédrale de Strasbourg" en 1986.
L'extrait ci-dessous figure page 93.



On notera que le docteur en histoire de l'art ci-dessus nommé a reproduit sans vraiment comprendre ce qu'il a entendu quelque part. La preuve en est qu'il met un P à "coup". Il pensait peut-être au "coup de pied quelque part" qu'il a bien mérité.
À ce sujet, voir : http://rosartdieci.blogspot.fr/

À la lecture de l'article du journal on s'aperçoit aussi que le journaliste ne sait pas, lui non plus, lire la généalogie représentée. Mais lui a une excuse, il n'est pas docteur en histoire de l'art.




1998
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1999

Au printemps, Reflets DNA qualifient le rayon de "fabuleuse lumière".


Mais ce qui devait un jour arriver, arriva.


Un nouveau "Michelin Vert" mentionne le rayon.



"L'almanach Sainte Odile" y vient aussi, avec Simone Schultz encore, qui ressort l'expression "cou de pied" découverte au hasard d'une lecture.

(Une réponse à ce texte particulièrement agressif est publiée sur :


Et "Le monde de l'inconnu" met les points sur les I.




1999
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À suivre sur:  
                         Ce-quen-dit-la-presse-de-2000-2004.html

                                            ou sur

http://rosartnove.blogspot.fr/2013/03/5-ce-quen-dit-la-presse-de-2000-2004.html

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