vendredi 29 mars 2013

3 - Ce qu'en a dit la presse de 1990 à 1994



et ce qu'en ont dit les autorités culturelles et religieuses de la place.



Rappel des prolégomènes



Ce blog retracera l'histoire du Rayon Vert de Strasbourg relatée à travers les nombreux articles de presse que j'ai collectionnés depuis 1983, en fait plus de mille, et les publications scientifiques et autres qui lui ont été consacrées. 


Mes recherches et réflexions sur les cathédrales ont débuté au cours de mon service militaire effectué en 1963-1964 à Colmar. J'avais pour m'occuper l'esprit deux passions, les nombres premiers et les cathédrales. Pour les nombres premiers, je m'étais mis en tête de mettre au point, à partir de l'étude des triplets pythagoriciens, une méthode permettant de prévoir le nombre premier N+1 à partir du nombre premier N. Les recherches ont été longues et n'ont évidemment pas abouti. J'ai néanmoins pu comprendre que si une telle méthode pouvait être trouvée un jour, elle serait graphique et utiliserait les deux dimensions d'un plan. À l'armée je n'étais pas équipé pour poursuivre de telles recherches. Je les ai donc reportées à plus tard, mais ne les ai jamais reprises. Et pour cause.

Ma deuxième passion, les cathédrales, était plus compatible avec mon service militaire car elle se résumait à la lecture de tout se qui me tombait sous la main traitant du sujet. Mes lectures s'accompagnaient toujours de longues heures de réflexions pour comprendre ce qui en fait me préoccupait: "Pourquoi les cathédrales ont-elles cette forme très particulière et cette forme a-t-elle en elle-même du sens ?" 

À la fin du service je n'avais rien trouvé dans mes lectures qui répondit à la question mais je commençais à avoir une petite idée de ce qui pourrait constituer la réponse. Je continuai donc à réfléchir pour préciser cette explication que je sentais à portée de main.

Après mon service militaire je fus embauché comme ingénieur-conseil à Colmar dans un bureau d'étude de VRD (Voirie et réseaux divers). Et ma première promotion interne, chef d'agence, me conduisit à Strasbourg pour y occuper mes nouvelles fonctions.

Dès 1967 j'habitais à Illkirch-Graffenstaden. La chance me souriait  puisque Strasbourg a une cathédrale extraordinaire. Mes recherches allaient dorénavant progresser à pas de géant avec cet "objet d'étude", une Notre-Dame, à disposition tout à côté.

La mise au point de ma théorie qui expliquait la forme des cathédrales par la forme du  modèle dont se sont inspirés les bâtisseurs, une dame en chair et en os, avançait régulièrement jusqu'à ce que je réalise qu'à l'intérieur d'un corps humain il faut la fonction temps. Elle est matérialisée bien souvent par la présence dans ces monuments d'une horloge astronomique plus ou moins sophistiquée. Mais j'avais entendu dire qu'à Chartres il y avait un rayon blanc qui, le jour de la Saint Jean d'été le 24 Juin, passe sur un clou fiché dans le sol. Ce dispositif, à mes yeux, symbolisait parfaitement la fonction temps d'autant plus que la Saint Jean est très proche du solstice d'été.

Et me voila parti à la recherche de son équivalent à Strasbourg. Mes visites à la cathédrale aux environs du 21 Juin furent nombreuses. Elles durèrent quelques temps jusqu'à ce que j'eusse la conviction qu'il n'y avait rien de ce genre à Strasbourg.

Ma formation d'ingénieur-géomètre me suggéra de mener mes recherches, non plus au solstice d'été où rien ne se passait, mais aux équinoxes. Et là en 1971 / 72, "bingo". Il y avait bien à Strasbourg quelque chose qui ressemblait, du moins dans le principe, à ce qu'il y avait à Chartres. À Strasbourg en période d'équinoxe une lumière verte se manifeste sur le tablier de la chaire.

Ma certitude ne fut pas fondée d'emblée car le soleil n'étant pas particulièrement disposé à m'aider il fallut attendre trois ou quatre ans pour acquérir la certitude que le phénomène existait bien, qu'il se répètait régulièrement, qu'il était précis et spectaculaire. Je ne pouvais consacrer à ces vérifications qu'une partie de mes samedis et / ou de mes dimanches. Je devais faire avec cette contrainte et admettre que si le soleil était absent, la journée c'est-à-dire en fait la semaine, était perdue pour ces vérifications si indispensables.

Cette certitude enfin acquise, je pus poursuivre la mise au point de ma théorie présentant les cathédrales comme la construction, à l'échelle, d'une femme couchée sur le dos jambes dressées vers le ciel.

La mise au point de ma thèse prit un certain temps car présenter et défendre cette théorie en public n'allait pas de soi, il fallait par avance pouvoir répondre à toute question pertinente. De plus, quel accueil lui serait réservé ? Quelles critiques allaient pleuvoir ? Quelles oppositions allaient s'activer ? Qu'en dirait la faculté ? Qu'en penserait l'Église ? Ne vais-je pas finir sur le bûcher comme me le prédisaient mes proches et mes amis ?

Les contacts divers que je prenais me réservaient un accueil souvent poli mais sans plus. Certains, rares, osaient me dire en riant que peut-être il faudrait que je me fasse suivre par un psy quelconque.

Mais un jour Henri Vincenot lui-même, en m'écrivant: "le chemin est ouvert, il faut aller jusqu'au bout", m'encourageait à poursuivre et me donnait des pistes pour publier. En attendant de trouver un éditeur, il me conseillait de collectionner les articles qui abordaient le sujet que j'étudiais, pour pouvoir mesurer l'intérêt qu'il pouvait présenter pour le grand public en général et la presse elle-même en particulier. Il soulignait qu'une bonne idée pouvant être copiée et vous être "volée" sans difficulté aucune avant publication, le "press-book" ainsi constitué pourrait en cas de besoin faire office de début de preuve de paternité.

C'était parti comme on va le voir.

Parmi plus de mille articles collectés au fil des ans, j'ai choisi les plus caractéristiques pour les rassembler par année. Sont notamment publiés ci-dessous les articles et documents cités dans le message
fin-d-une-polemique-et-droit-de-cite-pour-le-rayon-vert.html, qui couvre la période allant jusqu'à l'année 2010.

Pour les articles parus depuis cette date, se reporter au message



1990

1990 va être l'année de tous les dangers, en effet au printemps, le rayon vert qui dérange est l'objet d'une agression physique.

L'AFP immédiatement alertée sort une dépêche qui le sauvera. 



Les DNA rendent compte de l'incident.



Comme tous les quotidiens. Ici le "Républicain Lorrain".



L'AFP sort une nouvelle dépêche pour annoncer que le problème est réglé suite à l'intervention des "Monuments Historiques" et donner des précisions sur l'incident.


Nota : Pour un homme d'Église, étrange raisonnement du père Hassler curé de la cathédrale qui déclare: "Le rayon vert n'existe pas. Je ne l'ai jamais vu" Et Dieu alors, il l'a vu? Si les réseaux sociaux avaient déjà existé, avec cette bourde il faisait du buzz.




Puis les DNA du 24.03.90 relatent l'épilogue de l'affaire et Dominique Voegele de FR3 Alsace ouvre le journal du soir par : "Tout de suite une bonne nouvelle, le rayon vert est retrouvé".

Son cri du coeur est accompagné à l'écran par d'extraordinaires images du rayon vert.





Information reprise par l'ensemble des quotidiens, comme d'habitude maintenant.




Certains journaux découvrent le phénomène, comme "Le Parisien".
                                                          

                                     ou le journal "Présent".                                                   


   Même "Libération" s'y met avec un article un peu plus fouillé.



Boilet saisit l'occasion qui se présente, et place une publicité pour sa B.D. C'est de bonne guerre.







Au mois de juillet, "Strasbourg Actualités" présente le vitrail de Juda.




À l'équinoxe d'automne, le rayon vert est déjà responsable de tout.




Le 28 novembre l'archevêque s'enthousiasme pour le "Livre".





En décembre, le "Livre" fait l'objet d'un compte-rendu dans les "Archives de Sciences Sociales des Religions".



En décembre aussi, parution d'un livre de Julie Carpentier qui mentionne le rayon vert.



1990
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1991

La fabrique de la cathédrale de Milan s'intéresse à ce que j'écris.


Le rayon vert est utilisé comme vecteur pour transmettre des messages au grand public.



Le "Livre" en deuxième édition revue et augmentée de fin 1990, toujours à compte d'auteur, figure au catalogue de quelques librairies spécialisées.






À l'occasion de l'équinoxe de printemps, le rayon vert est annoncé en Allemagne par la "Maison de la France" (Ministère du Tourisme) à Frankfort sur le Main dans la revue "Tours de France Elsass - Vogesen" diffusée à 100 000 exemplaires.




En juin, pour l'ACCUEIL DE LA PRESSE EUROPÉENNE (G-B, RFA, Espagne, Italie, Portugal, Suisse) je suis l'invité personnel de Pierre Polak pour présenter le Rayon Vert. À cause du "Livre" on frôle l'incident diplomatique. Merci à Pierre pour son invitation courageuse.



Dans une inconscience tout à la fois comique et touchante, l'archevêque vole au secours du "Livre".




En décembre, "Strasbourg Actualités" publie une photo du rayon blanc.





1991
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1992

En février on prête au rayon vert des défauts qu'il n'a pas.



Le "Guide des Manifestations" annonce pour l'année les différents rayons.



En juillet, les DNA publient mon témoignage à propos de l'édition à compte d'auteur.

En septembre la mouvance catholique et bien-pensante se lance dans la réaction.

Malheureusement pour elle, le rédacteur de l'article, Bruno Royet, n'est pas crédible. Il ne sait pas lire la série des ancêtres et confond Juda avec Phares, son fils. Il dit avoir puisé ses informations dans l'ouvrage de référence de Victor Beyer. Il ne serait pas étonnant que son erreur provienne déjà de cette référence pas infaillible, comme on le verra plus loin.




Pour les "Journées du Patrimoine", la présentation du rayon vert est encore au programme.


Les DNA du 29.09.92 soulèvent un problème.



Le 02.10. nouvel article qui demande des comptes.

Je ne sais si le journaliste idéaliste a reçu une réponse.



Le 16.10. l'AFP sort une dépêche pour annoncer l'observation d'un second visage au Christ de la chaire.

La constatation en a été faite par Laurent Rosart sur une de ses photos prises au dernier équinoxe. L'info est dans la presse régionale le 17.

                                                             Ici dans l'"Est Républicain".


                                                         Et dans le "Républicain Lorrain".


Le catalogue 92 des "Éditions Coprur" annonce un nouvel ouvrage qui mentionne le rayon vert.


Le guide "Marco Polo" 92 "Elsass" mentionne le phénomène dans la cathédrale.


Enfin le "Guide Vert Michelin" dans son édition du 4ème trim. 92 le mentionne aussi.

Nul n'est prophète en son pays.



Au 4ème trimestre sort également le "Bulletin de la Cathédrale" N° XX.

Un article de Théodore Rieger présente le livre de Robert Walter "Histoire anecdotique de la cathédrale de Strasbourg". Dans son commentaire, Th. Rieger mentionne le rayon vert de "médiocre intérêt", pour lui vraisemblablement, car le public, lui, n'est pas de cet avis.



D'où le médiocre commentaire.


Un autre article, de Victor Beyer celui-là, fait le compte-rendu de lecture du "Livre" 2ème édition.

Il est reproduit ci-dessous en intégralité, annoté en rouge pour souligner des fautes (orthographe, grammaire, syntaxe, français, ponctuation), les contre-vérités, les erreurs...... et mes commentaires à chaud. 

Toutes les fautes n'ont pas été relevées, elles sont trop nombreuses. Par exemple le mot "éthymologie" est reproduit quatre fois avec un "h" comme dans "éthylique" (Hic). Ce n'est donc pas une simple erreur de frappe, c'est de l'ignorance crasse ou un lapsus calami, au choix. Il y a du cuistre là-dedans, et on peut là, évaluer la crédibilité du personnage.








Pour permettre au lecteur intéressé de mesurer l'ampleur du désastre pour Victor Beyer, l'auteur de cette prose et digne émule de Trissotin, je publie aussi la lettre que j'ai adressée au directeur de la publication du Bulletin.




Nota : Mon droit de réponse n'a jamais été publié dans la revue. Le président m'a quand même accordé la parole pour trois minutes au cours de l'AG suivante, pour présenter mes propres observations au sujet de la prose de Beyer. La revue est "à comité de lecture" mais semble faire des économies de "relecture des articles" avant le "bon à tirer".
Pour le rayon vert aussi, 1992 aura été "Annus horribilis".

« Le propre du génie est de fournir des idées aux crétins une vingtaine d'années plus tard. »
                                                                                              [Aragon]  -  Traité du style (1928) 

Pour le rayon vert, la vingtaine d'années étant écoulée dès cette année 92, il en faudra bien une deuxième avant qu'il soit repris

Ou le génie est exceptionnel, ou plus vraisemblablement les crétins sont d'une rare espèce.


1992
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1993

Après la tourmente, l'année 93 sera calme.

Pour l'équinoxe sortie d'un livre. Il consacre trois pleines pages au rayon vert.




"Tourisme Alsace" se manifeste auprès de la mairie de Strasbourg en se disant très intéressé.




1993
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1994

En début d'année, le "Merian Live Strasburg" publie un nouvel article.



À l'occasion de l'équinoxe de printemps, dans "L'Alsace", le rayon vert est associé à un article sur l'observatoire astronomique.



En novembre une classe d'un lycée de Haguenau se déplace à la cathédrale avec des amis belges pour la découvrir sous un autre angle.




En décembre dans le "Républicain Lorrain" un chanoine (Ringue ?) évoque des interprétations fantaisistes.




1994
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À suivre sur: Ce-quen-dit-la-presse-de1995-1999.html


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